On est de retour !

Le confinement lié à la crise sanitaire du Covid-19 a impacté les habitudes de travail de chacun. Plusieurs impacts perdureront, à la fois pour les équipes et les environnements de travailler ont permis de faire naître de nouveaux horizons pour les entreprises. Humilité, solidarité, mais aussi inventivité et résilience seront des qualités indispensables pour tous sortir grandis de cette épreuve. 

L’immobilier, un levier

Les entreprises vont devoir accepter de repenser en profondeur leurs grands ensembles tertiaires pour les rendre plus efficients, serviciels et agréables. Il s’agit de redonner envie aux collaborateurs de venir travailler, collaborer, créer ensemble, dans des espaces moins consommateurs de m², réduisant ainsi les coûts fixes de l’entreprise. Concrètement, l’immeuble de bureaux de demain aura un nouveau visage et deviendra :

– la vitrine du savoir-faire managérial de l’entreprise avec notamment l’intégration des nouvelles façons de travailler ; 
– le lieu d’organisation des espaces et temps collectifs, ces nouveaux biens précieux, générateurs de la création de valeur de l’entreprise ; 
– le cœur de l’animation de la communauté professionnelle, créatrice de lien et d’engagement.

Présence multi-sites

A l’instar du télétravail à la maison comme première phase pendant la crise, une seconde phase va consister à utiliser les tiers lieux pour retrouver un cadre de travail motivant et se réunir en petits groupes de travail. Cela va permettre de minimiser les risques de paralysie inhérents à un lieu de travail unique, en cas de nouvelle crise sanitaire mais également de grève ou de volonté de travailler en mode agile en petits groupes.

Le siège social va ainsi devenir un camp de base de passage et le travail va se répartir sur différents lieux adaptés aux usages de chacun entre le home office, des espaces de coworking ou de corpoworking dédiés à la collaboration interne ou externe. Cette décentralisation va nécessiter des outils spécifiques pour organiser les déplacements et les interactions réelles entre les équipes pluridisciplinaires et ainsi maintenir le lien et la culture d’entreprise.

La virtualisation

L’agilité des organisations lors de ces dernières semaines est remarquable, les web conférences ont permis de maintenir le lien, de se réunir de continuer l’activité et même d’assurer les cours des enfants. Ces solutions technologiques permettent de se confronter au réel, de faire naître des champions mais aussi d’identifier des axes d’amélioration notamment en direction des 76% des français qui regrettent leur bureau après 10 jours de confinement.

Pour répondre à cette attente, des solutions proposent d’avoir virtuellement un double numérique immobilier et un avatar en réalité virtuelle pour maintenir le lien et les interactions avec les environnements de travail et les collaborateurs, les managers. 

Nouveau type de management

Le télémanagement a secoué le management à la papa. Comment maintenir la dynamique des projets ? Comment engager les équipes dans la préparation de “l’après” ? Les managers confinés ont dû prendre des risques et tester de nouvelles techniques. Cette situation inédite a également libéré la parole et créé du lien.

Avec les #backtowork, tout ce qui a été inventé en mode survie va s’ancrer comme un fonctionnement normal : un certain lâcher prise vis-à-vis des éléments statutaires, une incitation à l’autonomie, une capacité accrue à verbaliser les doutes, l’écoute, l’utilisation d’astuces d’animation pour créer de la proximité, la participation active à des communautés d’entraide entre pairs, l’optimisation des réunions courtes et efficaces…

L’humain reprend sa place

Qui n’a jamais pesté dans une réunion où chacun a les yeux rivés sur son écran, où chacun vaque à ses occupations personnelles plutôt que de mettre sa présence au service du groupe ? La crise que nous traversons montre à quel point se voir en chair et en os est précieux. La présence physique a la primeur sur toutes les autres interactions.

La crise démontre aussi combien les interactions humaines sont multiples, profondes, nécessaires au développement individuel et collectif. Chacun percevra désormais encore mieux la valeur d’être présent physiquement, les personnes valoriseront davantage les compétences humaines, l’empathie, la capacité de transmettre, l’engagement, la prise de parole, l’accompagnement managérial… Cette crise nous montre que le plus grand capital, c’est le capital l’HUMAIN. 

Evolution dans les collaborations

Le monde du travail est en mutation et le confinement a confirmé la nécessité d’amener les collaborateurs à plus d’autonomie et de responsabilités. Mais lorsque le management est et reste pyramidal, il est compliqué pour les collaborateurs de s’auto-valoriser et de maintenir leur engagement et motivation. Les entreprises doivent repenser les méthodes de management mais aussi former les collaborateurs pour les aider à renforcer leurs #softskills.
Il va falloir apprendre à exprimer sa singularité, communiquer avec bienveillance, se sentir fort de ses talents et ainsi plus proactif et plus souple. C’est avec des équipes fortes et soudées que les entreprises vont pouvoir mieux faire face à un marché volatile et rester en phase avec des outils digitaux en constante évolution.

Cette pandémie nous ouvre les yeux sur deux vraies questions que chacun doit se poser : ce que je fais est-il utile à la société ? Ce que je fais me plait-il ? Plus que la rémunération et le temps de travail, l’engagement des collaborateurs est un levier majeur de performance qui est aujourd’hui sous-estimé. Les entreprises vont devoir changer pour transformer les organisations et accompagner les individus pour que chacun y trouve sa place et surtout son équilibre. C’est la condition sine qua non pour que le travail sorte grandi de cette crise.
Par ailleurs, la réduction de nos émissions polluantes nous invite à développer de nouvelles réflexions pour réduire surconsommation et surproduction.

Sources :
cmexpert.fr
lipsafari.com
lefigaro.fr

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